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Lieu d'Histoire et de prière

Histoire du lieu

Cette maison a une histoire particulière : tout au long du 20e siècle elle a évolué d’un point de vue architectural mais également vocationnel. Avant de devenir le grand séminaire de Bordeaux elle a d’abord été un Carmel, jusqu’en 1901. 

Puis après de grands travaux à la fin des années 30, elle a accueilli et formé de nombreuses générations de séminaristes jusqu’en 2019. 

Entre 2013 et 2016, de nouveaux travaux de rénovation et de mise aux normes ont permis à la Maison de devenir une maison de famille ouverte vers l’extérieur tout en préservant son patrimoine culturel et sa vocation spirituelle.

Du couvent des carmélites au grand séminaire

L’histoire de la Maison Saint Louis Beaulieu commence à Bordeaux en 1865, lors de la pose de la première pierre de cet ancien couvent carmélite qui viendra remplacer les deux premiers monastères carmélites de Bordeaux.

Après la Révolution, les deux communautés carmélites de Bordeaux (celles de l’Assomption et de Saint Joseph) sont réunies dans les locaux du couvent de l’Assomption, rue Permentade. Au milieu du XIXème siècle, une usine construite dans le voisinage déverse une épaisse nuée et trouble le quartier par des secousses répétées. Les carmélites songent donc à déménager.

En 1864, la prieure achète alors un grand terrain rue de Saint Genès, et entreprend la construction d’un nouveau carmel. La pose de la première pierre eut lieu le 28 août 1865. Pendant la période des travaux, la maison initialement présente sur le terrain ne fut pas détruite. Elle permit aux sœurs non seulement d’être hébergées mais aussi de surveiller les travaux, et le soir, quand les ouvriers étaient partis, de continuer à charreter, nettoyer, s’activer à l’ouvrage….

Pour le financement, on comptait sur la Providence mais s’y ajoutèrent de nombreux bienfaiteurs. On ne fit rien de luxueux : le bâtiment était solide mais sans ornementation. Le 21 avril 1867, les sœurs purent s’y installer, et le 12 juin 1867, la chapelle fut bénite.

Au fil du temps, on fit percer quatre fenêtres supplémentaires dans les murs de la Chapelle, pour l’éclairer et éviter l’humidité et on ferma le cloître par des vitres. Un bienfaiteur fit construire l’ermitage du Saint Sépulcre dans le jardin, avec une sculpture représentant le Christ au tombeau, un ange et Sainte Madeleine de chaque côté, et l’inscription : « Il m’a aimée, et s’est livré pour moi ».

En 1901, à la suite de la loi contre les congrégations, la communauté de Carmélites quitte le monastère rue Saint Genès pour l’Espagne.

Une nouvelle ère pour le lieu

Suite à la loi de séparation de l’Église et de l’État, le Grand Séminaire de la Rue du Hamel a été fermé. En 1907, Mr le Chanoine Giraudin (alors supérieur du grand séminaire) demande aux Carmélites de bien vouloir lui louer le monastère rue St Genès, ce qui fut accepté. En 1910, le diocèse leur demande cette fois-ci d’acheter les bâtiments. La Prieure donne son accord, la vente est conclue et l’ancien Carmel devient alors le Grand Séminaire de Bordeaux.

Les années passent… Pour répondre à l’urgence du recrutement sacerdotal, Mgr Feltin (Archevêque de Bordeaux de 1935 à 1949) qui s’inquiète des conditions de vie des séminaristes, décide alors de transformer entièrement l’ancien Carmel au prix d’importants travaux.
Les travaux d’aménagement durent 3 ans, entre 1937 et 1940. Leur financement est assuré par l’ouverture d’une souscription relativement originale : on demande à chaque souscripteur de prendre en charge une cellule de séminariste. On trouve bientôt 100 souscripteurs pour les 100 cellules prévues. Les travaux peuvent démarrer.

Mgr Feltin décide de confier cette rénovation à deux architectes de renom, les frères Louis et Marcel Garros. 

Déjà auteurs de nombreux établissements religieux et scolaires, les frères Garros vont pouvoir expérimenter leurs idées en matière d’architecture religieuse.

Ils s’inspirent pour leur programme de réhabilitation des travaux du Révérend Père Dom Bellot (1876-1944), architecte, second prix de Rome, devenu bénédictin en 1902.
Adepte de l’utilisation de la brique et de l’arc parabolique, il est l’auteur en Hollande et en Angleterre d’un grand nombre d’édifices novateurs conciliant modernité et spiritualité.

Le programme architectural de ce nouveau séminaire est complexe. Il faut restructurer, moderniser, adapter un bâti comprenant chapelle, cloître et bâtiments annexes, en gardant une partie intégrée au mieux dans un plan d’ensemble et construire dans la partie ouest, devant un grand jardin et une aire de jeux, un corps de bâtiment, haut de trois étages et long de 72 m. destiné à l’étude et au logement des futurs prêtres.

Architecturalement, les extérieurs sont traités avec simplicité, l’utilisation de la brique, influence directe du Révérend Père Dom Bellot, rompant seule ce programme sobre. 

Le cloître remanié par les frères Garros, tout en pierre blanche, précède de ses arcades surbaissées un narthex revêtu de briques et la chapelle qui a gardé le même emplacement mais a changé de direction.

La chapelle, du plus pur style art-déco, fut dédicacée le 25 novembre 1946 par Mgr  Feltin en présence du nonce apostolique en France, Monseigneur Angelo Roncalli, futur pape Jean XXIII.

 

 

L'évolution du grand séminaire

Dès 1955, outre les séminaristes bordelais, le séminaire regroupait les étudiants de trois autres diocèses : Agen, La Rochelle et Angoulême.
En 1968, sept diocèses de la Région apostolique : Agen, Angoulême, Bordeaux, La Rochelle, Limoges, Périgueux, Poitiers, Tulle, regroupaient leurs séminaristes en deux sites, le 1er cycle à Poitiers, et le 2ème cycle à Bordeaux. 
En 1998, ces sept diocèses décident de refonder un séminaire complet à Bordeaux.

Depuis plusieurs décennies, la partie des locaux non utilisés par le séminaire a été transformée en Maison Diocésaine, le Centre Louis Beaulieu, accueillant dans ses murs les services et mouvements du diocèse.
En 2013, le cardinal Jean-Pierre Ricard, devant les nécessités des mises aux normes, décide la rénovation de cet ensemble avec la volonté de l’ouvrir sur la ville et l’ensemble du diocèse : la décision est prise de rénover l’ensemble des bâtiments.
Après une fermeture de trois années, en septembre 2016, la Maison saint Louis Beaulieu a réouvert ses portes.
Elle accueille aujourd’hui de nombreuses activités d’Église : les services diocésains, la bibliothèque diocésaine, l’institut Pey Berland (institut de formation du diocèse), etc… mais également la librairie la Procure, la radio RCF, et un foyer d’étudiants. Des salles de réunions, un restaurant, un hôtel et un café complète l’offre de cette Maison de famille ouverte vers le monde.

Rappels chronologiques sur la Maison Saint-Louis-Beaulieu

Pose de la première pierre du monastère rue St Genès.

Installation des sœurs du Carmel

La communauté des Carmélites quitte le monastère de la rue Saint Genès pour l’Espagne

Location du monastère par les carmélites au Chanoine Giraudin (supérieur du grand séminaire)

Achat des bâtiments

Travaux initiés par Mgr Feltin. Marcel et Louis Garros architectes.

Travaux de rénovation initié par Mgr Ricard

Fermeture du Séminaire Saint Joseph

La Maison Saint Louis Beaulieu est la maison diocésaine de l’Église Catholique de Gironde.

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