La place de la chapelle au sein de la Maison Saint Louis Beaulieu est centrale à double titre. Tout d’abord car elle donne sur le cloître, lieu de passage et de circulation obligée dans la Maison pour se rejoindre et échanger. Mais avant tout, car elle nous rappelle le caractère sacramentel de cette maison. En effet, la chapelle de la Maison Saint Louis Beaulieu est toujours consacrée et accueille en permanence le Saint Sacrement. Elle est lieu de prière pour les personnes qui y travaillent ou de passage, mais également lieu de célébration pour les événements diocésains qui se déroulent dans la Maison.
La Chapelle de la Vierge Marie
La chapelle de l’ancien Carmel fut bénie le 12 juin 1867.
A cette époque, l’entrée néo-gothique se faisait rue saint Genès.
Depuis les travaux entrepris par Mgr Feltin, de nouvelles portes de bois flanquées de bénitiers style art déco dont le narthex est encadré par deux piles rondes de granit poli, donnent désormais sur le cloître.
Une fois franchi le porche d’entrée, la surprise est grande à la vision d’un décor contemporain qui tranche avec le classicisme extérieur.
La nef à trois travées structurées par des arcs diaphragmes paraboliques offre un large espace intérieur seulement interrompu par quelques piliers soutenant d’étroits collatéraux formant tribune pleine. La voûte ovoïde est la marque de l’inspiration par Dom Bellot d’un renouveau architectural prolongé par la présence d’un chœur à pans coupés.
Toute en mosaïque et carreaux dans les tons ocre, elle associe une frise non figurative, serpentant le long des murs en tesselles polychromes mariant l’or et l’argent, un chemin de croix inclus dans le garde-corps de la tribune.
Le sol lui-même est carrelé agrémenté de motifs géométriques irréguliers. Une représentation magistrale du Christ en croix avec sa mère Marie et le disciple bien-aimé Jean attire le regard dès l’entrée dans la chapelle.
Cette dernière est nimbée d’une lumière diffusée à travers les vitraux dans les tons de rouge et de bleu.
La décoration a été réalisée par le maitre verrier et décorateur parisien Jean Gaudinet et son collaborateur Louis Mazetier.
L’orgue est la seule pièce restant de l’ancien séminaire de la rue du Hamel.
Construit en 1892 par le facteur Joseph Merklin, son buffet de chêne style néogothique, est constitué de deux corps. Malheureusement des éléments décoratifs très riches en partie haute ont disparu sans doute pour laisser place au vitrail de tribune de la chapelle. Ses tuyaux sont en étain écussonnés. Il fut assemblé en 1911 par Louis Debierre et restauré partiellement en 1969, en 1972, en 1999. En 2017, sa console a été réinstallée dans la tribune. C’est un spécimen rare par sa particularité d’être à transmissions électro pneumatiques. Il comporte 2 claviers de 56 notes et ‑pneumatiques. Il comporte 2 claviers de 56 notes et un pédalier de 30 notes.
Sur le fronton de la chapelle
« A Dieu très Bon et très Grand (initiales D.O.M.)
Et à la Bienheureuse Vierge Marie dans le don qu’elle a fait d’elle-même,
Sous le règne glorieux du Saint Père Pie XII, vicaire du Christ,
Maurice Feltin, archevêque de Bordeaux, a dédicacé cette chapelle
le 25 novembre 1946. »
L'Oratoire
Lors des derniers travaux qui ont eu lieu entre 2013 et 2016, un oratoire à l’usage des séminaristes a été réalisé.
Aujourd’hui cet oratoire situé au deuxième étage est accessible aux étudiants du collège universitaire et aux services diocésains, mais également à tout autre personne qui en fait la demande.
Pour cela, s’adresser à l’accueil de la Maison.
